Quel bilan faut-il tirer de l’année 2019 ?

Le taux d’intérêt moyen, toutes durées confondues, s’établissait en novembre à 1,12% (hors assurance), contre 1,44% un an auparavant. Depuis l’année 2000 les taux d’intérêts ont été divisés par cinq et ils se situent sur 18 derniers mois en dessous du niveau de l’inflation. L’effet de levier qui permet d’emprunter pour financer un achat immobilier n’a donc jamais aussi bien fonctionné !

Le montant des nouveaux crédits est en hausse de 20% et le nombre de prêts prêts bancaires accordés entre décembre 2018 et novembre 2019 a augmenté de 6,2%. La barre du million de transactions est allègrement franchie, et sans attendre les chiffres définitifs, c’est sans présomption que 2019 s’inscrit comme une année hors norme.

Pour l’année 2019, les rachats ou renégociations de prêts immobiliers ont représenté 20% de la production totale.

 

Quelles sont les perspectives pour 2020 ?

La politique de la Banque Centrale Européenne reste toujours très favorable au marché, elle n’a pas relevé son taux directeur depuis plus de deux ans. Les banques quant à elles continuent à utiliser le crédit comme un produit d’appel qui leur permet de capter de nouveaux clients et de proposer aux emprunteurs des produits bancaires à plus forte valeur. Par conséquent les taux devraient rester relativement bas.

 

Va-t-on vers un durcissement des conditions d’octroi de prêt ?

Cet engouement sans précédent pour le crédit fait pourtant grincer des dents le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF). Il réclame de la part des banques une plus grande modération et un abandon de pratiques qu’il estime risquées : allongement des durées, augmentation des taux d’effort supérieurs à 35%, diminution du taux d’apport.

Les prêts au-delà de 25 ans représentaient 40,3% de la production en novembre dernier contre 21,2% sur l’année 2016.

Deux mesures pourraient s’imposer aux banques :

• une application stricte du taux d’endettement à 33% des revenus ;
• une limitation des durées à 25 ans et plus.