Fin janvier 2020, les taux de crédit immobilier sont encore très attractifs pour la plus grande satisfaction des acquéreurs. Ils s’élèvent, en moyenne, à 1,10 % sur 15 ans ou 1,30 % sur 20 ans. Mais la baisse des taux d’intérêt entraine également, dans son sillage, celle des taux de l’usure. Ces derniers correspondent aux taux maximum que les banques sont autorisées à pratiquer lorsqu’elles accordent un crédit.

 

A quoi servent les taux de l’usure ?

Concrètement, ils permettent de protéger l’emprunteur contre des taux excessifs qui lui seraient proposés par les établissements bancaires. En pratique, ces taux comprennent le taux d’intérêt, l’assurance décès-invalidité, la garantie ainsi que les frais de dossiers et de courtage. La Banque de France fixe ces taux d’usure à partir des taux effectifs moyens pratiqués par les établissements de crédit  au cours du trimestre précédent, majorés de 30 %.

 

A combien s’élèvent-ils ?

Révisés tous les trimestres, ces taux de l’usure ont encore reculé depuis le 1er janvier 2020. Ils varient en fonction du type de crédit et de leur durée. Ils s’élèvent, par exemple, à 2,51 % pour les prêts fixes d’une durée comprise entre 10 et 20 ans ou encore à 2,61 % pour des prêts fixes de 20 ans et plus, ce qui est très faible. « Par conséquent, certains candidats à l’accession parfaitement solvables se retrouvent exclus du crédit », constate Ludovic Huzieux, directeur associé chez Artémis Courtage. Il s’agit d’emprunteurs à qui l’on applique des taux d’assurance décès ou invalidité très élevés comme, par exemple, les seniors, les retraités ou encore ceux qui ont déclaré un problème de santé et payent une surprime. Mais cela peut également concerner ceux qui exercent des professions à risque (chauffeurs, pompiers, militaires, pilotes de ligne…) qui payent aussi leur assurance plus cher.

 

Modifier la formule de calcul des taux de l’usure ?

Pour limiter ce problème, la formule de calcul des taux d’usure mériterait d’être révisée. « Ils ne devraient pas intégrer l’assurance emprunteur et les frais bancaires, ou alors les intégrer autrement, estime Ludovic Huzieux. Mais cette décision relève avant tout du législateur ». En attendant, les emprunteurs ont intérêt à négocier autant que possible le coût de leur assurance pour rester en-dessous du seuil d’usure maximal, notamment à travers la délégation (donc en optant pour un contrat individuel). Afin d’obtenir le taux d’assurance le plus attractif et vérifier si son dossier peut effectivement être financé, l’aide d’un courtier se révèle encore une fois incontournable.

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